L’histoire de l’établissement de Saint-Cloud, depuis l’achat des terrains par Marcel Bloch en 1938, jusqu’à la mise en service du nouveau bâtiment en 2001.
En 1938, Marcel Bloch acquiert des terrains à Saint-Cloud sur lesquels il entreprend de construire une nouvelle usine. A défaut d’avions, il y construit des hélices Chauvière qui équipent les appareils de combat fabriqués par les sociétés nationales ainsi que des petits moteurs pour avions de tourisme.
En juin 1940, alors que les Allemands s’apprêtent à entrer dans Paris, une partie du matériel et le personnel de l’usine sont évacués par camions et par péniches vers Thiers puis Bordeaux.
Afin de sauvegarder l’usine, les collaborateurs de Marcel Bloch, en accord avec lui, créent, en avril 1941, la Société anonyme de constructions aéronautiques et mécaniques (SACAM) qui exploite à bail l’usine de Saint-Cloud à partir du 1er mai 1941.
Au lendemain de la guerre, ne pouvant produire des avions, domaine alors réservé aux sociétés nationales, l’usine de Saint-Cloud se consacre à la réalisation de prototypes d’hélices et de moteurs avec la participation de l’établissement de Boulogne. Démobilisés, les collaborateurs de Marcel Dassault rejoignent progressivement la Société, en particulier Bention Grebelsky (Benno Claude Vallières) qui prend, le 1er juin 1945, la direction de l’usine de Saint-Cloud.
En 1949, l’étude du chasseur à réaction MD 450 Ouragan est lancée. A son habitude, Marcel Dassault veut aller vite. La course s’engage ; Saint-Cloud prend une avance dans la réalisation du premier prototype. L’usine de Saint-Cloud, devient alors le siège de la direction générale technique avec ses bureaux d’études prototypes, ses ateliers de fabrication des prototypes et ses laboratoires de recherche. C’est de ses murs que sortent quasiment tous les prototypes d’avions de combat de la société jusqu’au Rafale.
La Société se réservant la conception et la réalisation du système de commandes de vol, des laboratoires et des ateliers spécialisés sont développés à Saint-Cloud dans les années 50. A la même époque, les travaux d’agrandissement de l’usine de Saint-Cloud s’achèvent. Le bâtiment principal en briques roses est prolongé et la grande porte placée au milieu de la nouvelle façade. Deux pavillons s’élèvent dans la cour d’honneur ; le bureau d’études prototypes occupe le pavillon Nord.
Au début des années 60, l’usine de Saint-Cloud, 1 650 personnes et 31 000 m2, est le siège de la Direction générale technique, bureaux d’études des avions prototypes, préséries, équipements et hélices.
A la fin des années 80, grâce aux outils modernes intégrant la CFAO, il n’existe plus de prototypes mais des avions dédiés aux programmes de tests. En conséquence de cette évolution, l’atelier de construction des prototypes, implanté à Saint-Cloud, n’ayant plus lieu d’exister de manière autonome, est transféré, en 1992, près de l’atelier série de l’usine d’Argenteuil, avec lequel il s’intègre. Comme des locaux deviennent disponibles à Saint-Cloud, la Société engage une étude de refonte du site afin de regrouper des activités dispersées en région parisienne.
En 1992, les ateliers de fabrication sont transférés à Argonay et à Argenteuil. Depuis juillet 1994, un important chantier de rénovation et de reconstruction débute sur le site de Saint-Cloud.
Le nouveau Saint-Cloud est conçu autour du bâtiment Palissy, modernisé, où sont installés les moyens lourds de simulation et les équipes de la Direction générale technique chargées de la conception, de la définition et de l’industrialisation des aéronefs.
Les travaux de démolition du bâtiment Carnot et des Pavillons ont débuté le 3 juin 1995. La mise en service du nouveau bâtiment a eu lieu en janvier 2001.
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