Le MB 80, monoplan à ailes basses métalliques, et équipé d’un moteur français Lorraine 5 PC de 120 CV, effectue son premier vol en 1932 à Villacoublay.
Le prototype MB 80, réalisé suivant un marché d’État effectue son premier vol au début de l’été 1932 à Villacoublay, piloté par Zacharie Heu. Monoplan à ailes basses entièrement métallique, il est équipé d’un moteur français Lorraine 5 PC de 120 CV qui lui permet d’atteindre la vitesse de 190 km/h et l’altitude de 6 400 mètres. Il est capable de décoller en 70 mètres et d’atterrir en 95 mètres. A l’automne 1932, le MB 80 effectua, en un jour et demi, 209 atterrissages sans le moindre problème.
Cet appareil a été réalisé pour permettre d’aller chercher des malades ou des blessés en utilisant des terrains de fortune, de petites dimensions, qui pouvaient même se trouver à des altitudes élevées, dans les périodes d’opérations militaires, en pays de montagne, comme c’était le cas au Maroc, dans l’Atlas.
Il permet de transporter un blessé couché dans une soute aménagée entre le pilote et le moteur à l’avant.
Les ailes servent de point d’appui pour l’installation du malade avec douceur. Il reste constamment sous la vue du pilote et est relié à lui par un « aviaphone ».
Cet avion peu coûteux est construit sans aide de l’État. Commandé à une vingtaine d’exemplaires par les Forces aériennes de Terre françaises (l’armée de l’Air française n’est créée qu’en 1933), il est l’un de ceux qui relancent Marcel Bloch dans la construction aéronautique.
L’appareil de série, appelé MB 81, est muni d’un moteur français Salmson 9 Nd de 135 CV.
Il a rendu les plus grands services, notamment au cours des opérations militaires au Maroc et en Syrie au début des années 30.
Quelques exemplaires sont utilisés lors de la campagne de France de 1939-1940. L’un d’eux servit dans la formation de transport des Forces françaises libres que commandait le colonel Lionel de Marmier en Syrie.
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