Paru à titre posthume, « Dernier Survol, une soif d’apprendre » retrace la vie d’André Turcat, pilote d’exception auquel on doit le tout premier test d’un appareil de légende : le Concorde.
Difficile de « classer » un homme tel André Turcat, qui nous a quittés en 2016. Voyez plutôt le CV : pilote, député européen, historien de l’art… Il nait à Marseille en 1921. Au sortir de Polytechnique, dans les années 1940, il rejoint peu après les rangs de la France libre, officiant par la suite lors du pont aérien mis en place pour contourner le blocus de Berlin.
C’est au début des années 1950 qu’il embrasse une carrière de pilote d’essai, établissant plusieurs records du monde et glanant au passage, et à deux reprises, l’Harmon Trophy -distinction créée en 1926 et récompensant chaque année les meilleurs aviateurs au monde.
Parmi les appareils qu’il pilote à l’époque, le Griffon II (qui sera écarté par l’Armée française au profit du Dassault Mirage II) ou encore le célébrissime Douglas (ou Dakota) C-47, pour des missions en Indochine. Les années 1960 arrivent et avec elles le programme Concorde, dont André Turcat sera le premier pilote d’essai, le 2 mars 1969, à l’aéroport Toulouse-Blagnac. Fondateur de l’Académie nationale de l’air et de l’espace au début des années 1980, il tente à cette période de sa vie une courte expérience en politique, occupant un siège de député européen pendant un peu moins d’un an. La suite ? De nouvelles études et l’obtention d’un doctorat d’Histoire de l’art et une licence de théologie ! Un homme de valeurs, éclectique, qui aura mené une carrière particulièrement riche et variée, avec toujours « une soif d’apprendre ».
Livre. « Dernier Survol, une soif d’apprendre ». Auteur, André Turcat. Editions JPO. EAN :978-2373011432
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