La fabrication additive suscite un intérêt industriel grandissant depuis plusieurs années du fait des nombreux avantages qu’elle peut procurer pour un grand nombre de secteurs : réduction des délais de fabrication et de mise sur le marché, production de formes complexes non réalisables par des technologies conventionnelles, diminution des déchets, réduction des coûts dans certains domaines d’utilisation, optimisation de la masse des pièces, etc.
Néanmoins, malgré de nombreux travaux de R&D déjà menés depuis plusieurs années, des verrous technologiques subsistent et limitent l’intégration pérenne de ces technologies dans le milieu industriel pour la fabrication de pièces de série, notamment dans le domaine aéronautique.
La rigueur et la maîtrise des procédés déployés, l’adaptation des définitions des produits à réaliser à la technologie de production restent des clés de succès pour le développement de la fabrication additive dans le secteur aéronautique,
La fabrication additive dans l’industrie aéronautique peut et doit être un atout pour répondre aux problèmes de production de faible et moyenne quantités de pièces complexes dans un contexte de contraintes grandissantes liées aux impacts environnementaux, aux besoins de réduction des cycles de production et de maîtrise des coûts dans un marché toujours plus concurrentiel.
Pour ces différentes raisons, DASSAULT AVIATION et neuf partenaires (industriels, centres de recherche, laboratoires universitaires) se sont engagés dans un projet de « R&D manufacturing » et pour mettre en place une plate-forme de tests sur son site industriel d’Argonay choisi par DASSAULT AVIATION comme référent « groupe » pour les besoins en fabrication additive métallique. Ce projet collaboratif, dénommé AEROPRINT, vise à travailler au développement et à la maitrise de ce procédé de production au sein d’une filière opérationnelle allant de la poudre au parachèvement de pièces représentatives d’applications aéronautique de classe 2 et 3.
AEROPRINT s’attache à démontrer la stabilité, en termes de qualité, de reproductibilité et de compétitivité, d’une filière de production additive allant de la conception à la capacité de qualification du produit réalisé, critères indispensables en aéronautique pour porter la fabrication additive à une échelle industrielle répondant aux exigences techniques de qualification et de certification.
Pour parvenir à traiter les verrous et points d’incertitudes actuels, AEROPRINT met en synergie la complémentarité de compétences régionales industrielles, technologiques et scientifiques de haut niveau permettant de répondre aux marchés cibles, autour de huit work-packages : poudres, paramètres machines, parachèvement, chaîne numérique, études de robotisation, HSE, qualification, validation.
Labélisé par le pôle de compétitivité CIMES, le projet AEROPRINT a bénéficié du soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de l’Union Européenne (FEDER), afin de structurer une filière industrielle pérenne pour positionner la Région Auvergne-Rhône-Alpes sur l’échiquier européen de l’impression 3D métal.
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