A partir du fuselage du Mystère IV B, le bureau d’études de Saint-Cloud conçoit, dès 1953, le Super Mystère B1, équipé notamment d’une toute nouvelle voilure.
Selon un processus analogue qui avait conduit à la famille des Mystère IV, le bureau d’études de Saint-Cloud lance, dès le milieu de 1953, l’étude d’une nouvelle voilure. Le fuselage du Mystère IV B est conservé et équipé d’un réacteur Rolls-Royce Avon RA 7. Cet appareil est successivement appelé Mystère XX, Mystère IV B1, enfin Super Mystère B1…
Le bureau d’études de Saint-Cloud lance, au milieu de 1953, l’étude d’une nouvelle voilure présentant une flèche de 45° à 25 % de corde et une épaisseur relative de 6 %. L’aile et les empennages bénéficient d’une nouvelle technologie, dite structure intégrale, obtenue par usinage de tôles très épaisses et emploi du titane pour la boulonnerie et certaines pièces mécaniques.
Le fuselage du Mystère IV B est conservé et équipé d’un réacteur Rolls-Royce Avon RA 7. Cet appareil est successivement appelé Mystère XX, Mystère IV B1, enfin Super Mystère B1. Construit aux frais de la Société, le Super Mystère B1 01 vole à Melun-Villaroche le 2 mars 1955, piloté par Paul Boudier. Le lendemain, Paul Boudier franchit Mach 1 en palier. C’est, en Europe occidentale, le premier appareil capable de tenir une vitesse supérieure à Mach 1 en vol horizontal.
Le Super Mystère B1 qui vise un créneau à l’exportation ne rencontre toutefois pas de succès, les clients potentiels arguant du fait qu’il n’est pas commandé par l’armée de l’Air.
Le Super Mystère B2 est un développement du Super Mystère B1 équipé du réacteur Snecma Atar 101 G qui a la préférence de l’armée de l’Air.
Devant les bons résultats du Super Mystère B1 et de l’amélioration escomptée avec le Super Mystère B2 dont le plan central a été agrandi, Marcel Dassault propose aux services officiels de fabriquer en série ce dernier appareil à la place des Mystère IV B commandés en 1954.
Le 29 mars 1955, la DTIA accepte, résilie le contrat des Mystère IV B et passe commande :
Le Super Mystère B2 01 effectue un premier vol de 40 minutes à Melun-Villaroche, le 15 mai 1956, piloté par Gérard Muselli et franchit le mur du son sans l’aide de la postcombustion. Celui du premier avion de série a lieu à Mérignac, le 26 février 1957. La 10e Escadre de chasse de Creil reçoit les premiers en mai 1958.
Dans un contexte de restrictions budgétaires, 154 appareils seulement sont livrés à l’armée de l’Air dont deux réservés pour servir de bancs d’essais volants du réacteur Snecma Atar 9 (Super Mystère B 4).
En 1958, l’Etat d’Israël commande 24 Super Mystère B2. Ils participent aux guerres des Six-Jours en 1967 et du Kippour en 1973. En 1977, 18 exemplaires d’occasion israéliens, remotorisés avec des réacteurs américains Pratt & Whitney J 52 sans postcombustion, sont revendus au Honduras.
Le SMB 2 reste en service dans l’armée de l’Air française jusqu’en 1974.
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