Étudié à l’usine des Avions Marcel Bloch de Courbevoie, l’appareil effectue son premier vol le 4 mai 1937 à Villacoublay piloté par André Curvale.
Au début de 1938, le MB 150 est retenu en même temps que le Morane-Saulnier MS 406 pour le rééquipement accéléré des unités de chasse françaises. Les premiers avions sont livrés incomplets (capot moteur de type transitoire, viseur de tir non monté, pipes d’échappement démunies de cache-flammes, etc.) aux escadrilles. Il est par conséquent impossible d’utiliser ces appareils en opérations et, au 1er septembre 1939, deux jours avant l’entrée en guerre de la France, seule la 1ère Escadrille du Groupe de Chasse GC I/l a commencé à voler sur MB 152.
Malgré son rayon d’action limité, sa manœuvrabilité réduite en altitude et le manque de puissance de son moteur, le MB 152 est un appareil très robuste, « encaissant » bien mieux que les autres types en service. Il constitue, selon ses utilisateurs, une plate-forme de tir très stable et atteint rapidement de hautes vitesses en piqué. Au moment de la déclaration de guerre, 249 MB 151 et 152 sont sortis des chaînes de montage. A la date du 10 mai 1940, 140 MB 151 et 363 MB 152 ont été pris en compte par l’armée de l’Air et seize MB 151 ont été attribués à l’Aéronavale. Le MB 152, qui fut le chasseur le plus répandu juste avant l’Armistice, était sur le point d’être remplacé par des appareils plus modernes.
Sur 632 Bloch pris en compte par l’armée de l’Air jusqu’à la fin juillet 1940, il ne reste que 320 machines. En six semaines, près de 270 Bloch ont été détruits en combat ou abandonnés devant l’avance ennemie. Sur les vingt-cinq commandés par l’armée de l’Air Royale grecque en décembre 1939, seuls neuf MB 151 furent livrés et affectés au 24ème Groupe de Chasse basé sur le terrain de Thriasson Eleusinos, pour défendre Athènes et le Pyrée. Version améliorée du MB 152, les MB 155 furent produits en série à quelques exemplaires. Les versions MB 153 (1939) et MB 157 (1942) restèrent à l’état de prototype.
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